Mahdie Alinejad vit depuis quatre ans à Genève, autant de temps passé dans le processus pour obtenir l’asile dans notre pays. Sportive, autonome financièrement, engagée dans la vie citoyenne et politique à travers son combat pour les droits des femmes, cette jeune Iranienne de 28 ans encourrait des risques vitaux si elle devait être renvoyée dans son pays d’origine.
Après cinq décisions négatives, c’est au tour du Tribunal administratif fédéral, dernière instance à pouvoir lui délivrer un permis de séjour, d’être saisi. En effet, en dépit de l’attitude extrêmement brutale avec laquelle le régime des mollahs endigue le mouvement de révolte des femmes iraniennes et de tout un peuple, le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) continue de considérer les renvois vers l’Iran comme raisonnables, ne qualifiant pas les récentes évolutions de violence généralisée (OSAR, 2022).
Pourtant, le rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran Javaid Rehman dénonce, dans son rapport de février dernier, l’utilisation systématique de la violence par les autorités iraniennes contre les manifestant-e-s, et les femmes notamment, mais aussi les minorités ethniques, les personnes coupables de crime d’apostasie, celles réfugiées ou migrantes, ou encore LGBTIQ+.
L’Exécutif de la Ville de Genève, après avoir écouté Mahdie Alinejad, va saisir les autorités cantonales et fédérales pour tenter d’infléchir la position du SEM, de la même manière qu’il l’a fait dans le cas de Mme Malalai H., réfugiée afghane, et de l’Appel lancé au Conseil fédéral pour la délivrance de visas humanitaires.
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